FICTION CORONA VIRUS saison 2
La fiction que je vous raconte se passait en mars 2020, et se renouvela en octobre de la même année :
Dans un pays où les gens vivaient pour certains difficilement..depuis 2 ans différentes manifestations : gilets jaunes,des mouvements pour le climat , grèves dont les infirmières qui descendent dans la rue, ce pays mal en point vit arrivé de chine, un virus nommé Corona. (couronne) .
Mal venu , si j'ose dire dans ce pays qui se sent encore enfant de la révolution de 89 grâce à qui, il a acquis sa liberté sur les têtes couronnées !
Bref, pour éviter la pandémie dans notre pays le chef du gouvernement décide le confinement ..bien sûr de nombreuses personnes contaminées, des morts ; des hôpitaux ,et personnels médicaux se battent et font face, malgré les manques de lits, de matériels respiratoires, de masques ..
Comment est ce possible dans un pays développé, la 5ème puissance du monde ? Bref toute la vie s’arrête à nouveau ce 30 octobre ..
Tout le monde rentre chez soi ! en fait non, les jeunes actifs, vont travailler...et les retraités restent chez eux.
Contrairement à Mars où tout le monde restait chez soi, seuls les retraités, les vieux quoi, dont je fais partie, se retrouvent à la maison, seul ou avec les siens..Le plus inhumain est bien cette solitude forcée , en tete à tete avec soi même.
Assez utopique , je pense que cette triste opportunité, pour l'homme une fois posé, lui permettra d'observer , de réfléchir, d'apprendre à se connaître en regardant comment il fonctionne dans sa vie, et de méditer.
Après les 1ers jours de peurs, se sont installées des nouveautés dès le 1er confinement
Nous avons les Télé Réalité, télé travail et la Télé Confinement.
Je vois la France, comme une grande école maternelle , où l'on cherche à distraire les occupants, ou les instruire.
Où est le mal me direz vous ?
Serions nous tant abrutis ?
Alors que tout le monde vivait sa vie, le nez tourné sur son smartphone, ou son ordinateur , on l'invite à continuer toute la journée :
L'école, le yoga, la gym, la méditation, musiques ou autres disciplines se font sur vidéos.Plus besoin de professeur , de salles de sport, tout se vit avec les écrans.
J'imagine , la partie de carte dans le film « Marius » de Pagnol en télé vidéo :
-bien quoi c'est à toi ? dirait Panisse à Marseille
-Je le sais bien mais j'hésite répondrait Escartefigue de Lille ; c'est pour ça que je me demande , si Panisse coupe à cœur .
- César répondrait d' Aubagne avec l'accent « que si tu avais fait attention au jeu , tu le saurais... »
Ah!Ah !le charme n'aurait pas été le même !!!
Qu'on nous laisse l'envie de nous distraire ou de nous cultiver comme on le souhaite.
Quant à la musique, plus besoin de grandes salles de concerts, là aussi les concerts se font en vidéos, comme si vous étiez au Philarmonique de Paris . Non la musique doit rester vivante , avec musiciens et publics ensembles.
la vocation d'un musicien , n'est -elle pas de transmettre la musique en direct .. L'échange émotionnel est essentiel entre musicien et public.. Si l'équilibre entre direct et enregistrement bascule, nous perdrons l'authenticité, la spontanéité, la chaleur...
Mais l’intarissable humaine que je suis, craint que lorsqu'on aura l'autorisation de vivre normalement , nous soyons comme le Prince Siddharta lorsqu'il quitta son palais, bouleversé et ému ? quand nous rencontrerons nous nos confrères de confinement...
Saurons -nous encore nous parler, nous regarder, nous toucher, nous sourire ,nous aimer et nous serrer dans les bras. Mais bien sur me direz- vous , nous seront tellement heureux d'être vivants!
Vivants : allons -nous continuer de mener une vie superficielle, une vie de consommation, d'exploitation, allons nous continuer pour les uns de s'enrichir, pour les autres de chercher du travail et dormir dans la rue ? Allons nous continuer de polluer la terre et les mers , allons nous continuer de construire des voitures toujours plus grosses pour inciter à changer la notre même si elle n'est pas usée ?
Quel monde voulons nous?
Le monde est constitué d'hommes et de femmes ,
alors le monde changera , si nous changeons individuellement.
Mireille BERTRAND